Les solutions au fur et à mesure du développement

Phénomène cyclique se développant par étapes, les solutions peuvent se décliner au fur et à mesure du développement du phénomène.

Les solutions au fur et à mesure du développement du cycle du bouc émissaire

Le cycle du bouc émissaire : à chaque phase ses solutions

 

Vous trouverez ainsi  dans nos formations des réponses phase par phase :

1) A la phase apaisée, les réponses qui développent la prévention primaire.

2) A la phase d’apparition et de développement des obstacles, les réponses liées à la vigilance et à la régulation.

3) A la phase de recherche du bouc émissaire, les réponses dites du « labyrinthe ».

4) A la phase de désignation du bouc émissaire, la réponse en miroir.

5) A la phase d’emballement mimétique, les réponses de rupture.

6) A la phase de dénouement, la réponse de la sortie par le haut.

7) A la phase d’apaisement et de réconciliation, la réponse « du temps des bilans ».

1ère phase du processus, phase apaisée : réponses à privilégier, celles de la prévention et de l’anticipation des risques.

Lors de la phase apaisée (phase 1), les réponses à privilégier sont relatives à la prévention et à l’anticipation des risques.

La phase apaisée se conçoit et se construit avant son démarrage. Elle est le résultat d’une histoire qui la modèle et qui, en partie, la surdétermine et la prédestine. C’est pour cette raison que le manager -et tous ceux qui l’accompagnent et l’ont précédé- a une responsabilité dans ce qu’elle sera, dans la durée. On le sait, cette phase est d’autant plus longue que l’institution est saine. On le sait également, plus cette phase est pérenne, moins le phénomène du bouc émissaire se développera. Alors le manager doit prévenir les risques de dysfonctionnements personnels ou institutionnels, c’est à dire qu’il doit essayer de faire en sorte qu’ils n’adviennent pas ; de la même façon, il doit les anticiper, c’est à dire que s’il est sûr qu’ils vont arriver (on se méfiera des « réalisations auto prédictives), il modifiera l’environnement afin d’en atténuer les effets. Nous proposons là 10 pistes de réponses efficaces

Lors de la phase d’apparition et de développement des obstacles (2ème phase du processus), les réponses à privilégier sont relatives à la vigilance et à la régulation.

Définie comme une capacité de perception, d’interprétation et de réponse rapide et fiable face à une situation problématique ou impromptue, la vigilance est une notion essentielle à celui qui veut repérer, accompagner, réguler et intervenir avant qu’il ne soit trop tard.

La vigilance est aussi bien réactive qu’anticipative. Essentiellement intentionnelle, nous la préconisons multimodale. Si la vigilance incarne d’abord une capacité d’adaptation rapide aux situations qui attirent l’oeil ou aux situations inattendues, elle mérite aussi de s’intéresser à ce qui ne saute pas aux yeux et doit veiller à ce que le conjoncturel ne devienne pas structurel et que le dépassable ne s’enkyste pas. C’est pourquoi elle déboucle sur la nécessaire régulation voire la modification de l’existant, dès lors que cela s’avère nécessaire ou mieux encore avant que cela ne le devienne. Nous proposons là 6 pistes de réponses efficaces

 

Lors de la 3ème phase du processus, la phase de recherche du bouc émissaire, la réponse à privilégier est celle du labyrinthe.

Pour reprendre les mots de Michel Foucault, « le labyrinthe n’est pas le lieu où l’on se perd, mais le lieu d’où l’on sort toujours perdu ». Le labyrinthe est le contraire des circuits courts et des lignes droites. Il représente, notamment lorsqu’il est multicursal, autant la confrontation à des obstacles infranchisables qui nécessitent de revenir en arrière que l’effort déployé sur soi pour accepter d’avoir fait fausse route : le labyrinthe oblige à trouver une autre voie que celle qui semblait toute tracée.

Voilà bien l’objectif des réponses lors de cette phase : faire que chaque protagoniste (l’ensemble des membres du groupe) se perde dans sa recherche de désignation, de focalisation sur le bouc émissaire à venir et sorte lui-même perdu, égaré, désorienté, déboussolé au regard de ce qui sera devenue une vaine et inutile recherche ; mieux encore que d’égarer les accusateurs, il s’agira, car il est encore possibe lors de cette phase, de les mettre sur le bon chemin, celui qui permettra de reprendre ou poursuivre la réalisation collective des missions du groupe. Nous proposons là 10 pistes de réponses efficaces

Lors de la phase de désignation du bouc émissaire (4ème phase), la réponse à privilégier est celle du miroir. C’est ainsi celle de la (re)mise en question de tous, de toutes, de tout.

En invitant à se regarder dans le miroir, il s’agit de mesurer et de renvoyer à la conscience de soi, à l’implication individuelle, au delà des logiques groupales, dans le processus d’exclusion qui s’annonce avec la stigmatisation et l’accumulation des reproches auquel on assiste et auquel chacun participe plus ou moins. Nous proposons là 10 pistes de réponses efficaces

Lors de la phase d’emballement mimétique (5ème phase), la réponse la mieux adaptée est souvent celle de la rupture.

Les accusations s’enchaînent trop vite, trop loin, trop violemment. Les accusateurs s’emballent dans une logique imitative, entraînant avec eux les indécis et les neutres, réduisant au silence voire sacrifiant les défenseurs du bouc émissaire.

La rupture exprime bien la nécessité de séparation brutale, à hauteur de la brutalité qui se dessine et se déploie lors de cette phase. Plus l’emballement est vigoureux, plus la rupture mérite d’être intense : rupture dans le temps, dans l’espace, dans les postures, les attitudes, les modalités relationnelles y compris institutionnelles, les supports et les activités. C’est parce que l’institutionnel s’est délité qu’il est nécessaire de rompre avec cette dégradation délétère et même mortifère pour le groupe. Nous proposons là 6 pistes de réponses efficaces

Lors de la phase de dénouement (6ème phase), la réponse à trouver et à mettre en œuvre est celle de la sortie par le haut

Le processus arrive à son terme. Revenir en arrière n’est plus possible ni certainement souhaitable car trop épuisant. Le groupe n’a ainsi pas pu, su ou voulu réguler le phénomène. Il est temps de penser à l’avenir immédiat mais aussi à plus long terme. Sortir par le haut est la solution d’une part parce qu’il s’agit de ne pas s’enfermer dans des dynamiques délétères (c’est l’idée dynamique de sortie) d’autre part parce qu’éthiquement aussi bien que psychologiquement il convient de penser à tous (les individus, le collectif, l’institution), dans une logique si possible du « gagnant-gagnant » (c’est l’idée de sortir par le haut). Nous proposons là 5 pistes de réponses efficaces

La phase de réconciliation et d’apaisement (7ème phase) est l’occasion la meilleure d’entamer une phase de bilans, une phase réflexive au cours de laquelle il est possible et nécessaire de tirer des leçons de l’expérience.

Le bouc émissaire n’est plus incarné, le cycle touche à sa fin. Dans cette phase, le groupe s’apaise, il est réconcilié et oublie momentanément toutes ses dissensions superficielles ou profondes. Il est nécessaire et possible de le mettre au travail sur ce qu’il vient de vivre, en terme de phénomène réconciliateur cyclique. C’est le temps des bilans dans une logique réflexive à finalité de dévoilement et de transformation : dévoiler les ressorts profonds du processus ; transformation de façon à éviter le renouvellement rapide du phénomène. Nous proposons là 4 pistes de réponses efficaces