Les pouvoirs magiques de la victime, éclairage anthropologique sur Harry Potter,

Marie-Louise MARTINEZ, Journal International de victimologie, Université Mac Gill Canada Numéro 23, JIDV 24 (Tome 8, numéro 3 – 2011).

Couverture de la revue Journal International De Victimologie (JIDV)

La question de la victime émissaire

 

 

Le résumé : « L’approche anthropologique de l’école et de la littérature comme systèmes symboliques permet de vérifier la pertinence des processus découverts par l’anthropologie du sacré et du symbolique élaborée dans une incontestable convergence par des auteurs comme E. Durkheim, M. Mauss, ou R. Girard depuis plus d’un siècle. Ici, l’analyse de la magie par M. Mauss et surtout la découverte des processus du désir mimétique et de leur fonctionnement par R. Girard éclairent la lecture de Harry Potter. Dans ce grand roman d’éducation, Mme Rowling utilise avec virtuosité la magie comme métaphore de la mimesis désirante et de la victime émissaire dans sa force pragmatique et ses effets destructeurs ou réparateurs. A travers l’évolution de héros négatifs comme Voldemort et les Mangemorts, l’auteur parvient à dévoiler les processus psychologiques, sociaux et politiques déployés par l’ultra-libéralisme dans l’hypermodernité comme déchaînement d’une mimésis rivalitaire. L’article en deux temps, souligne d’abord la déconstruction de la mimésis désirante opérée par la magie fictionnelle, la seconde partie, poursuit l’analyse de la crise et des processus pour les surmonter. Il montre la force d’un langage littéraire qui peut toucher dans l’intergénérationnel les petits et les grands. »

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