Les labyrinthes de l’imaginaire dans l’œuvre de Roger Caillois, Stéphane Massonet

Les labyrinthes de l’imaginaire dans l’œuvre de Roger Caillois

par Stéphane Massonet,

1998, Paris, Éd. L’Harmattan

Membre du conseil scientifique de l'Observatoire du Bouc Émissaire, Stéphane Massonet est aussi un spécialiste de Sir James Frazer

Membre du conseil scientifique de l’Observatoire du Bouc Émissaire, Stéphane Massonet est aussi un spécialiste de Sir James Frazer

 

Présentation de l’ouvrage par les éditions l’Harmattan :

Le labyrinthe – antique figure mythique d’une architecture qui ne se laisse jamais circonscrire – devient ici la clef de l’énigmatique univers de Roger Caillois. Des mythes aux jeux, de la science à la poésie, il s’agît de parcourir la multiplicité des domaines abordés par les écrits de cet auteur, afin de voir comment l’édification de cette tumultueuse architecture vient s’enrouler sur une autre image du monde: celle de l’échiquier. ici

Les références SUDOC : ici

Le 9 novembre 2006, Stéphane Massonet accorde un entretien : relire Caillois, ici

il y dit notamment : « Le mythe est certainement l’alpha et l’oméga de la pensé e de Caillois. Lorsque ce jeune adolescent fréquente Roger Gilbert Lecomte et René Daumal du groupe “Le Grand Jeu”, le mythe est déjà présent, ne fût-ce qu’au titre de mythe personnel. Les premiers textes qu’il rédigera durant cette période (publiés chez Fata Morgana sous le titre La Chute des corps) tentent de rendre compte d’expériences de dépersonnalisation et de perte de l’identité, thème que Caillois reprendra et développera plus tard dans ses études mythographiques sur les démons du midi ou la mante religieuse. Ces premiers textes, Caillois refusera de les considérer comme des poèmes: ils constituent plutôt des documents dont il faudra systématiser la logique. Et pour ce faire, il se tournera vers le mythe. Il y aurait donc une sorte de poétique refoulée chez Caillois, qui voudrait faire du mythe la première case de son échiquier de l’imaginaire. A l’autre bout de son parcours,  lorsque Caillois décide d’écrire sa biographie intellectuelle quelques mois avant de nous quitter, il intitule son texte Le Fleuve Alphée. Il découvre ainsi dans le cours de ce fleuve mythique, non pas la ligne, mais l’image de sa propre aventure intellectuelle. Comme vous le savez, ce fleuve mythologique se jette dans la mer Méditerranée et la traverse avant de redevenir un fleuve dans l’île d’Ortygie, près de Syracuse, et venir s’effacer dans une source à rebours. Pour comprendre cette métaphore, il faut justement lire ce retour vers sa source systémique comme une tentative de réhabiliter ce qui fut refoulée: cette poétique, qui au détour d’une vie et d’une exigence intellectuelle (pour ne pas parler d’une austérité et d’un ascétisme de l’esprit), viendra s’incarner dans le minéral. »

Stéphane Massonet a participé à la journée CERBERES 2014, bouc émissaire : contours théoriques, applications pratiques : Le bouc émissaire dans le temps et dans l’espace.

Stéphane Massonet lors de la journée organisée par le CERBERES : intervention consacrée au bouc émissaire dans l’œuvre de James Georges Frazer.

Stéphane Massonet lors de la journée organisée par le CERBERES : intervention consacrée au bouc émissaire dans l’œuvre de James Georges Frazer.