Harry Potter : de la crise des différences à la différenciation (…)

Marie-Louise MARTINEZ et Nicole BIAGIOLI, Trema, N° 2, 2011.

 

Le résumé du texte, proposé par la revue :

La série des Harry POTTER dévoile une confusion généralisée dans le social et ses grandes institutions dont la dérive est destructrice pour les personnes et la société. Elle montre l’amalgame des concepts et des discours des différentes disciplines enseignées comme un aspect de la crise identitaire qui secoue l’école et qui est pour chacun un facteur de stagnation. Elle étaye largement l’alternative d’une école qui redonnerait saveur aux savoirs et sens à la vie. En cela elle prend place honorable parmi les grands romans d’éducation.
De l’indifférenciation des individus à la différenciation des personnes, quelles pistes pour l’identification personnelle et professionnelle des élèves ? Les notions de l’anthropologie ne feront que souligner l’analyse du texte littéraire en ses termes intelligibles pour les plus jeunes.
De l’indifférenciation des discours et des disciplines, quelles pistes vers une différenciation interdidactique des disciplines du savoir ?
L’approche interdidactique, à partir de références théoriques différentes et complémentaires, propose non seulement une lecture du découpage et de la pondération des disciplines de la réalité dans la fiction romanesque, mais aussi une réécriture créative avec des enseignants et des élèves qui permette à chacun d’accéder à une conscience réflexive basée sur la confrontation des pratiques, des discours et des concepts.

 Harry Potter trema Marie Louise Martinez bouc émissaire

Le texte commence par ceci : « La saga de Harry POTTER dévoile l’ampleur de la crise mimétique généralisée, dans ses manifestations les plus anodines comme les plus morbides ; elle montre comment le retour du sacral archaïque avec ses habituelles idéologies de pureté raciale, d’éradication de l’altérité par la discrimination et le sacrifice violent en est l’inévitable conséquence. »

Et se termine par ceci : « Gageons que le succès d’Harry POTTER à l’aube du XXIe siècle ouvre à une autre régulation anthropologique de la relation à l’adulte (parent ou enseignant), aux savoirs disciplinaires, à l’école, comme à l’humanisation qu’elles permettent. Un périple initiatique, temps d’un parcours scolaire (en sept tomes), guidé par des adultes attentifs, à travers la magie des entités disciplinaires peut ouvrir les jeunes à la Cité, leur donner les clés d’un avenir professionnel, leur dessiner un devenir et une identité personnels. C’est en quoi, dépassant le simple conte merveilleux, ce roman pour la jeunesse atteint la profondeur d’un véritable roman d’éducation. »

Le sommaire du texte :

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